Question de vocabulaire !

Toujours plus : vous avez remarqué comme la taille des randonnées du dimanche à tendance à augmenter ? Il ya 5/6 ans, quand j'ai découvert le VTT, les randos de 30 ou 40 km (pour le grand parcours), c'était l'Everest. La première fois que j'ai vu mon compteur afficher 40 km (je me rappelle, c'était à Chaumontel) je me suis senti un homme, un vrai. Il ya encore quelques années, les grands parcours culminaient à 50/55 km. Mais aujourd'hui, prenez un calendrier VTT et observez : les randos grandes distances se multiplient ! La Jean Racine s'affiche à 70km, L'Odyssée des Yvelines, la Rando des 4 forêts (95) dépassent les 100 km. On ne compte plus les randos qui offrent des 65, 70 , voire 80km (La Mazar'Yvette, Epone Tour, Tour du Plateau de Saclay, etc.). A l'époque, la Norville (91) et ses 91km me semblait inaccessible, aujourd'hui, elle fait figure de parcours santé comparée à la Montapeine (77) et ses 105km ! Réjouissons nous, me direz vous. Certes, mais alors qu'avant je me félicitais d'avaler le "grand parcours" en quelques tours de manivelles, aujourd'hui je dois me rabattre le plus souvent sur le parcours "moyen" : quelle frustration, quelle blessure d'amour propre ! Moi, faire un parcours "moyen" ! Mais ce que les organisateurs de randos longues distances ne réalisent pas, ce sont les conflits qu'ils alimentent dans les foyers de Vttistes...je m'explique : faire plus de kilomètres au cours d'une matinée qui passe toujours aussi vite (et tojours aussi lentement pour nos conjoints qui nous attendent à la maison !) c'est impossible ! Avant, mes 40 ou 50km de VTT dominical me permettaient de rentrer "tôt" à la maison. Mais aujourd'hui faire 70km ça rajoute au moins 1h30 de selle (sans compter la multiplication des risques d'incidents techniques en tous genres) et pour rentrer à la maison à une heure décente, il n'y pas de secret : il faut rouler comme un malade du premier au dernier kilomètre si on veut garder son standing de "grand" randonneur !

Heureusement, la solution existe et je remercie les organisateurs qui y ont pensé : rebaptiser les parcours ! Eh oui, si le parcours "moyen" devient un parcours "sportif" ou "reservé aux Vttistes avertis" alors que le "grand" devient "expert" ou "extrème", ça passe beaucoup mieux ! C'est un peu comme pour les voitures, vous avez remarqué ? Votre Renault "Authentique" (bas de gamme, quoi !) n'est-elle pas aussi valorisante à conduire que le modèle "Expression" ou "Privilège" (moyenne et haute gamme). Du coup, le dimanche matin, à l'issue de mon 40km, je me sens "sportif" accompli et non plus un vulgaire "moyen". Et fièrement, je range mon VTT dans ma Renault "Authentique" !

Une famille en or !

Du nouveau dans le club : avant, on roulait, on en bavait, on rentrait, on s'douchait et on recommençait le dimanche suivant.
Cette année, c'est pareil mais en plus...on réfléchit ! Quelle drôle d'idée. On réfléchit à la façon dont la petite organisation que nous avons formée et à laquelle nous veillons comme une mère veille sur son enfant (le pauvre !), peut vivre et grandir. Comme une vraie famille le petit Evasion VTT a un papa (le président du club), une maman (le fondateur du club), des oncles et des tantes (les membres du bureau), et pleins d'amis (les membres du club). Mais voilà : la maman en a assez de voir son rejeton lui traîner dans les pattes, elle veut le voir grandir tout seul ! Allez hop, au boulot, le père, les oncles et tantes : à vous d'éduquer le petit. Oui mais Voilà : personne ne se presse autour du berceau. Il faut dire qu'un môme ça ne s'élève pas tout seul : c'est du boulot ! Et donc les oncles et tantes et même le père ne se bousculent pas au portillon. Livré à lui même, le club, tel un enfant sauvage, saura-t-il survivre et subsister seul ? Du haut de ses 4 ans, avec sa santé encore fragile, le pôvre ! L'esprit de famille est bien là mais sera-il assez fort sans la poigne d'un père et d'une mère pour protéger le petit d'aller vers de mauvaises fréquentations (un club de cyclo, par exemple !).
Les réunions de familles sont houleuses et chacun ressort blessé de ces repas familiaux où les querelles éclatent au grand jour. On ne serait pas surpris de voir débarquer, un soir de réunion, le père, ivre mort, qui s'acharnerait sur le club avec son fusil de chasse, liquidant tous les membres avant de retourner l'arme contre lui...

Enfin, avant d'en arriver là, espérons que les prochaines assemblées générales désigneront des parents responsables (et volontaires) pour maintenir le club à flot !

Le juste prix !

Le VTT sport populaire ? mon oeil ! je ne vous apprends rien en vous disant que le VTT coûte cher : le matos son entretien, le coût des déplacements...et puis de plus en plus, le coût des engagements. Sans vouloir jouer les "pingres", il faut reconnaître que le tarif des inscriptions aux randos a connu une sévère inflation ces dernières années. Ainsi, on est passé progressivement de 3 ou 4 euros à 9 ou 10 euros pour participer à une rando. Comment expliquer une telle augmentation ? les chemins sont toujours gratuits, la grenadine et le pain d'épice sont toujours au même prix et les bénévoles sont toujours bénévoles (merci pour leur dévouement au passage !). Ce qui a augmenté c'est le bénéfice que retire le club pour l'organisation de la rando. Loin de moi l'idée de remettre en cause une juste rétribution des efforts mis en oeuvre par les clubs pour organiser des randos (c'est un tel investissement que nous mêmes rechignons à organiser quelque chose !) mais je pense qu'il ne faut pas que l'esprit randonnée se transforme en esprit ran donnez (donnez moi ah aaah!). Dès lors comment réagir face aux tarifs élevés des randos : boycotter, resquiller ou bien payer en râlant ? En même temps, vu l'engouement des vététistes, de plus en plus nombreux à participer chaque année, pourquoi les clubs renonceraient-ils à la poule aux oeufs d'or?
Personnellement, je me vois mal renoncer au VTT pour quelques euros en trop par semaine, mais au delà de l'aspect pécunier, il y a surtout le regret de voir mon sport "nature" toujours plus "pollué" !

 

S'entrainer comme un pro

Le vélo, le dimanche, ça nous plaît. Pas de problème jusque-là. Mais le vélo le reste de la semaine, qu'est-ce qu'il devient ? Depuis bientôt un an, je l'utilise tous les jours pour aller bosser. Bon, c'est pas la grande sortie, hein, 20 minutes le matin et 17 minutes le soir (oui, parce que c'est en descente pour revenir) et voilà. En plus, je suis pas équipé pour transpirer : pas de douche à l'arrivée et une journée en costard, il s'agit d'assurer. Il n'empèche que quand je vois un collègue cycliste devant moi, c'est plus fort que moi, il faut que je le rattrape ! ça doit être un réflexe hérité du dimanche !
Quand j'arrive au boulot, je fais figure d'hurluberlu : un gars en costard sur un vélo jaune "La Poste", avec casque et pinces pour le pantalon, c'est vrai qu'on a vu plus sexy ! Tout le monde me regarde avec un mélange d'admiration et de curiosité. Mais quand on se promène dans le nord de l'Europe, les cycliste sont vraiment plus nombreux. Ceux qui vont travailler en vélo sont presque majoritaires, malgré le froid hivernal. J'ai même entendu dire que le gouvernement hollandais offrait une remise d'impôts de 1000 Euros/an à tout ceux qui se déplaçaient en vélo pour aller travailler. Petit à petit, le vélo est devenu un vrai plaisir quotidien (et solitaire) qui transforme un stress (un trajet en voiture dans les bouchons avec un tas d'abrutis qui vous klaxonnent et vous engueulent) en entrainement...pour le dimanche suivant !

Un truc qui m'énerve...

En rando, il y a quand même un truc qui m'énerve de temps en temps. Et même plusieurs, à bien y réfléchir. Alors voilà mon TOP Chiancante :
- ceux qui doublent n'importe comment : d'accord, doubler c'est normal quand on va plus vite que les autres. Mais il y a des endroits où c'est franchement difficile voire périlleux de doubler. Et là certains on tendance à oublier qu'il n'y aura pas de prix à l'arrivée pour les premiers. A ceux-là, je dis faites de la "compèt" mais ne venez pas faire courir des risques aux débutants ou aux randonneurs en famille qui sont sur votre chemin.
- ceux qui râlent : "c'est mal fléché, y'a rien à bouffer aux ravitos, ..." C'est vrai que parfois l'organisation des randonnées peut laisser à désirer. Mais quand on considère le travail bénévole des membres du club, les heures de fléchage, défléchage, reconnaissances, etc., qu'est-ce qu'une flèche mal orientée, ou manquante ? A force de prêt-à-consommer, on attend un peu trop des randos qu'elles soient aussi irréprochables qu'un séjour au Club Med (entre parenthèse, j'ai rarement vu autant râler que les GM des Club Med !).
- ceux qui gueulent : "Eh ! René, t'es lààààà ?" voilà le type même de hurlement de l'homo vététistus beaufus primitivus. Avec ceux-là, inutile d'espérer voir un lièvre, une biche ou un renard. On se croirait sur le stand charcuterie du marché du coin "Il est beau mon cochon, il est bon, allez on en profite !". Silence, par pitié ! Le René soit il est là et c'est donc inutile de beugler, soit il est pas là, alors tu t'arrêtes et tu l'attends. Et quand tu t'arrêtes, tu préviens avant.

Bon, alors le prochain qui me double en râlant parce que je vais pas assez vite et qui gueule à son copain qu'il arrive, je le fais tomber !

Compteurs à zéro !

C'est reparti ! Les mollets tout bronzés, du soleil plein la tête on est prêt pour une nouvelle saison. De grands changements sont intervenus récemment au club :
- nouveaux vélos : Mario, Lionel, Francis et moi-même avons troqué nos vieux clous contre des montures plus dignes de nos performances ;
- nouveaux maillots : bon, on ne les a pas encore vus mais vu le temps qu'on a mis à se décider ils doivent être vraiment bien. Il ne reste plus qu'un petit souci minuscule, trouver l'argent pour les payer..
- nouveaux adhérents : oui, on se bouscule pour venir à Evasion VTT mais il faut bien comprendre que nous sommes un club d'élite et que d'excellents résultats sportifs et scolaires sont indispensables pour rentrer dans le club ! Francis a réussi son passage, et Patrick est en cours d'intégration.
Bon, alors si tout ça ne vous suffit pas pour faire des étincelles cette saison !

2002 une année historique

Vous vous rappelez de 1999 ? Si, faites un effort : c'était unique. La dernière année du siècle et en même temps la dernière année du millénaire. Et vous avez eu la chance de vivre ça, bande de petit veinards.
Mais 1999 n'était rien comparée à 2000 : l'an deux mille, pour de vrai, même pas au cinéma, vous y étiez! Quelle fête, cette année : ça y est, le nouveau millénaire, une nouvelle ère, on était dans le futur. Rien que d'y repenser j'en ai les larmes aux yeux...
Et puis quand est venue 2001, on a eu très peur : allait -t-on retomber dans une année banale avec des chiffres qui ne signifiaient rien d'autre qu'une simple année de plus ? C'était sans compter sans le nouveau millénaire, ce sacré farceur : vous croyiez déjà être dans le troisième millénaire en 2000 ? mais pas du tout, grave erreur ! le troisième millénaire c'était là, maintenant, en 2001 et pas avant. Quelle aventure nous étions en train de vivre. L'estampille "millénaire" partout : la cuvée du millénaire, l'édition millénium, et j'en oublie.
Mais nous voilà en 2002, et là, toutes les réserves sont épuisées : le coup du millénaire, on ne peut quand même pas nous le refaire une troisème fois, ça ferait un peu louche. Le nouveau siècle : n'y pensons même pas. Comme le mardi qui suit un week end de pâques : après le samedi et le dimanche on a le droit au sursis du lundi de pâques mais le mardi d'après, on n'y coupe pas, il faut retourner bosser. Eh bien 2002 c'est pareil : après 3 années historiques, on retombe dans la routine. Quelle déprime !

Et puis...attendez...à moins que....serait-ce possible....mais oui bien sûr, 2002 est encore une année exceptionnelle ! C'est une année qu'on peut lire indifféremment en partant de la droite ou de la gauche! Bien sûr, j'entends déjà les sceptiques qui vont dire "mais c'est comme ça tous les siècles ! 1661, 1771, 1881, etc.". Mais là, ce qui change, ce qui est historique, c'est que la plupart d'entre nous vient de vivre deux années-qui-se-lisent-pareil-de-la-droite-ou-de-la-gauche en l'espace de 11 ans : 1991 et 2002. Et ça, nous sommes les premiers êtres sur terre à l'avoir vécu en ayant encore l'âge de faire du VTT ! Et en plus, nous sommes les premiers pour longtemps puisque la prochaine fois ce sera 2992 et 3003 !
Eh bien moi je dis que vu sous cet angle, elle commence bien cette année 2002 !

Vincent Levionnois

(édito du 10/01/02)

Voilà l'hiver

Il revient cette fois encore comme tous les ans
Etendre sur nos randos son grand manteau blanc

Nos pneus laisseront leur empreinte
Sur les chemins où l'on s'éreinte

Et nos corps virils des pieds jusqu'au cou
Seront couvert de cette p... de boue

Cables, poignées, dérailleurs, pignons Shimano ou SRAM
La boue viendra tout gripper ce sera le drame

Vététistes tous égaux en rigides ou en tous suspendus
Amateur ou pro on en aura plein le cul

Même le matos le plus perfectionné style XTR
Bien que bichonné aura du mal à passer l'hiver

Quand enfin, crevés et trempés jusqu'à la moëlle
Nous verrons l'heure tant attendue de retrouver notre belle

Nous regagnerons docilement nos pénates
En rêvant à chausser de confortables savates

Mais c'est à coups de balais que l'on se fera recevoir
Parce qu'on aura foutu de la boue partout dans le couloir.

Vincent Levionnois (1972 - .....)
(édito du 3/12/01)

Un nouveau président !

Chers compatriotes, la France est aujourd'hui dans une situation bien particulière. Comme vous le savez, j'ai a coeur de redresser l'économie et d'améliorer les chiffres du chômage...

Bien, je crois que j'ai bien trouvé le ton que le discours est au point...bref, je fais vraiment un bon président (en toute modestie); faudrait voir si vers mai 2002 il n'y aurait pas moyen d'occuper le meublé du Faubourg Saint Honoré. En attendant, je vais m'entraîner sur les membres du club. Voici la stratégie : au début, pour conforter mes électeurs dans leurs opinionset leur faire croire qu'ils ont fait le bon choix en m'élisant, il faut se montrer généreux : baisse de cotisation par-ci, réduction des délais d'obtention des licences, organiser un repas au resto, attendre les copains en haut des côtes et rouler avec ceux qui vont moins vite. Ensuite, c'est la phase II avec les mesures qui font mal : organiser des sorties en Seine et Marne en plein hiver, pourrir tout le monde dans les montées et doubler comme un malade en descente, draguer les femmes des copains en leur promettant un ministère si elles sont sympa, etc. Mais attention, il faut savoir mettre fin à la phase II suffisamment rapidement pour que tout soit oublié pour les élections suivantes. C'est là que commence la phase III : on redevient tout gentil et on fait plein de promesses (du type : "Tu sais, si tu crèves, je t'attendrai et je t'aiderai à réparer..."). E t surtout, ce qui est important, c'est de semer la zizanie pour éliminer les candidats potentiels au poste de président. Par exemple, on peut dire à un copain qu'un autre a dit que son vélo était une grosse daube à peine plus performant qu'un Topbike ("Mais tu lui dis pas que je t'ai répété ça, hein ? "), on peut aussi arracher le fléchage juste après qu'on soit passé pour paumer un gêneur...Et normalement, l'an prochain, je devrais être réélu comme dans un fauteuil !

Vive l'esprit club, vive la république !

(edito du 1/10/01)

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