Actualité
    + On en a parlé
       
       

 

 

La nouvelle est tombée le 27/01/03, la société Cannondale a demandé à être placé sous la protection du chapitre 11 du code américain des faillites. La cotation de l'action Cannondale au Nasdaq a été suspendue et les banques ont maintenant la possibilité de rechercher de potentiels investisseurs ou repreneurs. "Cannondale et ses banques se sont mis d'accord pour maintenir son financement à court terme afin d’assurer les paiements de fournisseurs et des employés" a déclaré Joe Montgomery, le président-fondateur.
Comment en est-on arrivé là ?

Cette crise, la plus grave que Cannondale ait jamais connu, est due essentiellement à la diversification dans la moto entamée en 2000. La production de moto et quads a nécessité de lourds investissements et Cannondale n'est pas en mesure, aujourd'hui, de les soutenir pour se développer dans ce domaine. La décision a donc été prise de stopper la production de moto et de vendre cette division déficitaire. "La moto a mis en danger le cycle" explique Joe Montgomery. "Même si nous croyons au potentiel de la moto, nous n'avons pas les ressources suffisantes pour financer les investissements nécessaires. Nous allons maintenant nous concentrer sur le cycle, le coeur de notre activité" ajoute-t-il. Cette suspension des activités dans la moto signifie que les employés mis au chômage dans la division moto à Bedford ne seront pas repris, ceux qui travaillent sur le cycle, le seront très prochainement. Pour stopper l'hémorragie, Cannondale a ainsi conclu un accord avec Pegasus Partners, l'un des créanciers, qui est mandaté pour trouver des repreneurs. Pegasus va mener ses recherches principalement dans l'industrie du cycle avec pour objectif prioritaire de maintenir le personnel en place. En parallèle, la direction continue de rechercher des acheteurs potentiels pour tout ou partie des actifs. Cette crise touche la société-mère aux Etats-Unis alors que les filiales en Europe, Japon, et Australie (42% du chiffre d'affaire de Cannondale) ne sont pas concernées directement par cette mise en redressement. Il ne faut donc pas s'alarmer en ce qui concerne les ventes et les livraisons, même si, la situation du marché et la concurrence ont ramené Cannondale à des niveaux bien inférieurs à ceux de 1997/1998.
 

 

Poursuite de la baisse des ventes de cycles en volume,
mais les fabricants membres du Syndicat professionnel des constructeurs de cycles se veulent plutôt optimistes. La nette hausse des prix moyens permet au chiffre d'affaires de ne pas trop reculer et, sur vingt ans, la tendance est clairement à la hausse. Pour Alain Goetzmann, président du syndicat, le point le plus important à souligner est plutôt l'érosion confirmée de la part des hypermarchés. « Les grandes surfaces alimentaires marquent clairement le pas, surtout en comparaison des années 1993-1996 où elles détenaient 60 % du marché, note-t-il. Pour nous, cela s'explique à la fois par la remontée des prix moyens et par la déception que certains clients ayant acheté des VTT premier prix au début des années 90 ont éprouvé à l'usage. »

 

 

Véloland en sursis Le spécialiste de la vente de cycles est en cessation de paiement. Dans quatre mois, l'administrateur judiciaire autorisera ou non l'entreprise à poursuivre son activité. Le 2 janvier 2003, l'administrateur judiciaire décidera si l'enseigne Véloland, qui fait l'objet d'une procédure de redressement depuis le 2 septembre, peut poursuivre son activité. Après avoir bouclé son exercice 2000 sur une perte de 130 000 EUR, Véloland n'a pas pu renverser la tendance en 2001. Selon un proche du dossier, la faute incomberait aux magasins en propre qui perdent de l'argent. Leurs directeurs ont du mal à gérer de front l'animation commerciale et les taches de back-office. Un grand écart qui se paye à coups d'achats inadaptés et de dérapages des stocks. L'enseigne a entrepris de transformer sa centrale de référencements en centrale d'achats pour décharger les magasins des commandes aux fournisseurs et mieux contrôler directement les stocks. Mais le temps lui a manqué. En s'associant avec la Compagnie du Vélo, fin 2000, elle entendait atteindre plus vite la taille critique pour amortir les frais de la future centrale d'achats. Mais ce mariage a aussi obligé Véloland à gérer 4 magasins supplémentaires sans avoir la structure pour le faire. Pour faire retomber la pression, les points de vente de Toulouse, Marseille et Bondy ont été fermés. Dans le même temps, Véloland a entrepris de céder ses autres points de vente à des franchisés. Seul celui de Coignières a pu l'être en avril. Ces échecs ne remettent pas en cause le concept Véloland. Les franchisés du réseau s'en sortent mieux, assure un proche du dossier. Surtout, les spécialistes du cycle prennent des parts de marché aux grandes surfaces alimentaires. De quoi donner des regrets aux dirigeants de Véloland.

Olivier Bitoun - Magazine Points de Vente

 

     

 

Retour au sommaire